Notre histoire
Au début du XIV ème siècle, quelques restes de la fortification Gallo-Romaine subsistaient seuls autour de Rodez.
Vers 1350, après les premiers désastres de la guerre de Cent Ans, les autorités responsables entreprirent l’édification d’un solide rempart sous la direction d’ingénieurs appellés par le Sénéchal du Rouergue.
Des vingts tours contre lesquelles s’appuyaient le mur d’enceinte, la plus importante d’entre elles – la Tour Maje- s’élevait à l’ouest de la ville.
Construite en saillie et dominant le rempart à l’angle extérieur duquel elle était fortifiée, elle était la plus vulnérable, et par conséquent dut être plus forte et d’un plus vaste diamètre que les autres.
Une cloche d’alarme était placée à son sommet et une sentinelle, payée par la communauté, y veillait en permanence.
Uniquement percée de six étroites meurtrières, elle comportait alors une série d’obstacles propres à décourager les assaillants les plus hardis…
On n’accédait à son entrée principale, située à 3 mètres de hauteur, qu’au moyen d’une échelle mobile.
On pouvait également y pénétrer par le chemin de ronde couronnant la muraille. Celle ci a aujourd’hui disparue, mais une lourde porte en chêne assujettie par une poutre énorme formant un verrou, fermait cette issue, surplombée par une échauguette d’où l’on pouvait écraser les assaillants sous des avalanches de pierres.
Les amateurs de tir à l’arbalète, groupés en confrèrie furent au XVI ème siècle, autorisés à s’entraîner dans le fossé qui longeait les fondations de la tour.
Instituée sous le patronage de Saint Sébastien, cette confrèrie groupait les plus habiles tireurs de la ville et organisait périodiquement des concours dont le vainqueur était récompensé par la remise d’une flèche d’honneur ornée d’un écusson aux armes de Rodez.
Quand au XVII ème siècle, l’arbalète fût détronée par l’arquebuse, Louis XIII permit que les concours soient tolérés avec la nouvelle arme et on continua, dans les fossés de la Tour, les mêmes exercices guerriers, le fracas de la poudre remplaçant le sifflement des flèches.
Au XVI ème siècle, une modeste école était logée dans les dépendances de la tour, ce fût l’embryon de Lycée-démoli à présent-qui devait être bâti sur les terrains voisins.
Au début du siècle, le vieil hôtel du Cheval Noir occupa l’intérieur de l’édifice. En 1970, le vieil hôtel fût démoli et reconstruit, seule la Tour fût conservée et réaménagée.
L’Hôtel fût alors baptisé Hôtel de La Tour Maje, en souvenir de la Tour dite Majesteuse.